• 05 / Feb / 2025
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Ménopause : une étape de la vie d'une femme

        Plus précoce chez l'africaine par rapport à l'euraméricaine, la ménopause est souvent à tord vécue comme un drame par beaucoup de femmes. la première signification de la ménopause est sociale. Ceci sans que l'on ne puisse expliquer avec précision l'ensemble des mythes et croyances rattachés à cette étape de la vie. Cependant, chez 50% des femmes, des cas de néoplasmes mammaires surviennent en post-ménopause revêtant des formes agressives ainsi que d'exceptionnelles cancers utérins qui peuvent être observés. l'ostéoporose existe aussi de manière apparemment plus modérée chez la femme africaine par rapport au femmes occidentales.


    Huit femmes sur dix présentent des symptômes au moment de la ménopause : bouffées de chaleur, crises de sueur nocturne, sécheresse vaginale, douleurs articulaires sont  les plus fréquents mais encore troubles du sommeil et céphalées. La ménopause n’est pas une maladie, il s’agit d’un phénomène physiologique, naturel et obligatoire pour toutes les femmes.


Les bouffées de chaleur, réduites à une question de mental?

    L’attitude individuelle de chaque femme, face à la ménopause, va jouer un rôle important dans la façon dont les symptômes vont se manifester et les affecter. En particulier, certaines femmes ménopausées vont éprouver des bouffées de chaleur après une activité physique, d’autres pas, ce sont les facteurs psychologiques qui font la différence. La capacité de contrôle et le sentiment de pouvoir faire face joue beaucoup dans le ressenti même de ces symptômes. En résumé, ne pas en faire une psychose pourrait vous éviter d’avoir à subir ce passage obligé de la vie d’une femme.


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 Vous avez la mémoire qui flanche, c’est normal!

  Les petites difficultés de mémoire décrites par un grand nombre de femmes à l’approche de la ménopause sont bien réelles. Il y a de véritables changements d’ordre cognitif dans cette phase de la vie d’une femme. Si une femme à l’approche de la ménopause a des problèmes de mémoire, elle ne doit pas les attribuer à un horaire trop chargé mais être consciente que de nouvelles données scientifiques peuvent l’expliquer et que son « état » est tout à fait « habituel ». Alors  quelques conseils : répéter plusieurs fois une information que l’on craint d’oublier ou faire l’effort de s’assurer à plusieurs reprises qu’une information importante est toujours dans votre cerveau

 Fumer mènera à la ménopause précoce

 Les femmes qui fument « passeront » par la ménopause au moins un an plus tôt que les non-fumeuses, selon cette méta-analyse qui estime comment le tabagisme affecte l’âge auquel une femme va naturellement être ménopausée. La ménopause naturelle survient lorsque les ovaires diminuent naturellement leur production d’hormones sexuelles, alors que la ménopause induite, se produit si les ovaires sont perturbés par des traitements ou par le tabac. La ménopause précoce c’est celle qui survient  avant 51 ans.

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  Le déficit en androgènes responsable des troubles du désir

 Outre la sécheresse vaginale responsable pour partie de troubles sexuels à la ménopause, la libido peut être altérée. Si, à la ménopause, les patientes se plaignent spontanément des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes, les troubles sexuels sont moins facilement abordés. La baisse de désir est la conséquence de facteurs hormonaux, mais aussi de facteurs psychologiques liés à une difficulté relationnelle avec le partenaire, une baisse de l’estime de soi, des troubles dépressifs… Et, dans bien des cas, le traitement hormonal de la ménopause, ne suffit pas à compenser la baisse de libido. Si le traitement ostrogénique permet de retrouver une certaine satisfaction sexuelle en limitant la sécheresse vaginale et les douleurs au moment des rapports sexuels, ce sont les androgènes, et notamment la testostérone libre, qui jouent un rôle pivot sur le plan du désir. De faibles doses de testostérone en administration transcutanée permettent donc d’augmenter le désir et le nombre de rapports satisfaisants. Cependant, les causes psychologiques sont au moins aussi importantes que les causes biologiques.

   Conserver  sa  ligne à la ménopause

 A partir de la préménopause, les femmes prennent en moyenne 500 g par an pendant quatre à cinq ans. 20% des femmes prennent plutôt 1,5 kg par an alors que certaines gardent un poids stable.

 De façon plus générale, l’âge s’accompagne d’un ralentissement du métabolisme de base, ce qui entraîne une chute de la masse maigre au profit de la masse graisseuse. Sur le plan hormonal, la carence ostrogénique ouvre l’appétit et modifie la répartition des graisses. Les graisses quittent la région fémoro-fessière pour gagner l’abdomen. Or la graisse abdominale augmente le risque cardiovasculaire.  Observer une bonne hygiène de vie est donc recommandé. Il faut beaucoup de légumes pour satisfaire l’appétit; du poisson et de la  viande pour maintenir la masse maigre; des aliments riches en oméga 3, tels que les poissons gras (sardines, saumon, espadon) ou les huiles de colza ou de noix; des desserts sucrés peu gras tels que du miel ou de la confiture dans un yaourt, une salade de fruits, pour faire face aux envies de sucré qui s’amplifient fréquemment. Pour le moral, s’octroyer une pâtisserie deux fois par semaine, une collation dans l’après-midi pour ne pas avoir faim;  des féculents pour assouvir la faim et éviter le grignotage. En résumé, manger équilibrée et surtout diversifier son alimentation afin de profiter des bienfaits de tous les aliments.


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 Quels bilans et examens sont à effectuer la ménopause?

Outre l’examen clinique gynécologique et la mammographie, il est utile de prendre la tension artérielle. De plus, comme la ménopause favorise l’apparition de l’insulino-résistance, par développement de la graisse abdominale, cette période est propice à un bilan glucido-lipidique. Si la femme est fatiguée, frileuse, il faut penser au dosage de la TSH, hormone thyroïdienne. L’hypothyroïdie est en effet fréquente et se démasque souvent à la ménopause.

 Rappelons que les troubles de la ménopause sont plus prononcés pendant deux ou trois ans. Ensuite, un nouvel équilibre s’installe et on se sent nettement mieux, aux environs de 56 ans. Il faut bien entendu accepter ce changement afin d’améliorer sa qualité de vie.

 Monica Kalla-Lobé.